Un matin, un jeune Indien vint, le cœur
Empli de tristesse par la perte de sa bien-aimée,
Dans cette forêt que l’on disait magique
De par les conseils qu’elle donnait.
Le jeune Peau-Rouge s’y rendit
Dans l’espoir de libérer son cœur de sa tristesse.
Des pins qui embrassaient les cieux et
Des chênes qui semblaient millénaires la composaient.
« Ô toi, dont les conseils sont sages, dis-moi
Que dois-je faire pour libérer mon cœur
De cette tristesse qui l’emprisonne ? »
Dans un bruissement d’ailes, un hibou majestueux
Se pose sur la plus petite branche d’un pin.
« Deux loups se livrent un combat acharné
Dans ton cœur, mon fils ! » Ouï le jeune Indien,
Tel un murmure porté par le vent.
La voix reprit : « Un loup blanc représentant
La joie, le bonheur, la compassion et la bonté.
L’autre, noir, représentant la colère, la peur, la tristesse. »
Un long silence emplit la forêt.
« Ô toi qui es si sage, lequel va gagner ?
Comment me libérer du loup noir ? Dis-moi ! »
Le grand hibou déploya ses ailes et s’envola.
« Celui que tu décideras de nourrir, mon fils ! »
« Rentre chez toi, va ! Prends ta fille dans tes bras.
Regarde son visage, son sourire. Ris avec tes amis.
Aide ton prochain et le loup blanc vaincra ! »