Du haut de la colline, je vois une mer de nuages et des montagnes puissantes qui donnent sur toute la vallée. Nous sommes en 1818, il fait très froid en ce samedi matin d’hiver. Le soleil ne s’est pas encore levé. A travers le brouillard fin et frais, nous entrevoyons le sommet le plus élevé où nous nous rendrons dans cinq jours. Il se situe à 1872 mètres d’altitude. Nous sommes en train de geler, il va falloir allumer un feu pour nous réchauffer et aussi pour cuire les délicieux mets qui nous attendent pour le déjeuner. La première flamme est lancée, il nous faut maintenant patienter pendant que la chaleur augmente. Nos corps commencent gentiment à se réchauffer et bientôt le lard, les œufs et le bouillons cuiront. Nos estomacs sustentés nous permettront alors de partir à la conquête de cette immense masse de roches pentues, qui nous donnent des frissons et des sourires, comme à des enfants qui découvriraient qu’ils peuvent courir.
Les premiers rayons du soleil commencent à pointer et nous dévoilent les chemins et les cols que nous allons devoir parcourir. De la végétation de toutes les couleurs de la vallée, notre regard se déplace vers les prairies nues des hauteurs, puis sur les gigantesques cailloux et les neiges éblouissantes des cimes. Le soleil est arrivé à son apogée, nous avons fini de manger dans ce magnifique moment que nous prodigue la nature.
Il est temps de remettre nos chaussures, de prendre une grande respiration et de partir. En avant pour cette aventure de grands voyageurs !
Nathanaël, octobre 23
Du haut de la colline je vois un paysage à couper le souffle. Toutes ces heures de marche paient enfin, toutes ces gouttes de sueurs en valent enfin le résultat. Il y a là devant moi un coucher de soleil sans précédents. Je reste figé pendant un instant à admirer cette vue plus séduisante qu’une peinture ancienne. Je sens un petit air frais me caresser la nuque, comme un massage léger me réconfortant après l’effort. Je décide alors de m’assoir, afin de reposer les jambes et d’apprécier la vue qui s’offre à moi. Pendant que je parcours la courbe du pont en pierre qui surmonte un plan d’eau, le chant des oiseaux et le murmure d’un ruisseau envahissent ce havre de paix. Ils sonnent à mes oreilles comme une douce mélodie. Subtilement, sans que je les aperçoive, deux biches sautent derrière un immense arbre. Elles me regardent depuis une trentaine de mètres.
Je poursuivis mon observation pendant quelque temps et, à ma grande surprise, la nuit était tombée. Je décidai alors de me lever et de reprendre le chemin du retour. Un dernier regard à ce lieu extraordinaire et je descendis la colline en direction de ma résidence.
Jérôme, octobre 23