Depuis quelques années, le nombre de boîtes à livres en libre-service a explosé. On en trouve aujourd’hui presque dans chaque ville, et les endroits varient. Il peut s’agir de boîtes spécialement conçues, comme celle réalisée au CPNV, mais aussi d’anciennes cabines téléphoniques qui ont été réutilisées. Certains bâtiments publics tels que des restaurants, des magasins ou des bibliothèques s’en sont équipés. Depuis le 4 mars, le CPNV est maintenant doté d’une magnifique boîte réalisée par des étudiantes.
Pour la plupart des élèves (et des maîtres) fréquentant le CPNV, l’existence de cette boîte à livres était inconnue avant le 3 mars, date à laquelle nous avons reçu un mail de Mme Cochand, directrice du CPNV d’Yverdon, nous invitant à l’inauguration de cette boîte à livres. Mais son histoire a commencé il y a beaucoup plus longtemps.
Pour remonter à l’origine de ce projet, j’ai interrogé M. Kagi, le maître principal de la filière menuiserie : « Ce n’est pas le premier projet que les élèves ont conçu : ils ont déjà créé un hôtel à insectes, et on a déjà reçu une nouvelle commande. Il s’agit de faire des supports pour des BD dans la médiathèque. »
En effet, les élèves n’en sont pas à leur coup d’essai. Et ils ont rendu un excellent travail. Mais ce que beaucoup ignorent, c’est que toute la classe de dernière année a d’abord dû préparer un dossier complet, comportant tous les plans nécessaires, mais aussi des contraintes, telles que le type de bois à utiliser, le vernis, etc.
Au total, ce sont une quinzaine de dossiers qui ont été rendus après huit semaines de labeur. Ensuite, tous ont été notés sur la théorie, et deux dossiers ont été retenus par un groupe d’enseignants. Et c’est ainsi que la création de Justine Egloff et de Layla Outemzabet a été retenue.
Lors de l’inauguration, Mme Belaich a remercié au nom de tout le conseil de direction ces étudiantes pour le travail qu’elles ont fourni. J’ai pu interviewer Mme Egloff, qui m’a confié que ce travail n’avait pas été de tout repos. « De plus, l’une des particularités de notre projet est qu’on peut écrire sur cette boîte avec des craies. Bien que la direction ait refusé de les laisser sur la boîte en libre-service, elles sont disponibles à la médiathèque. »
Pour M. Kagi, ces réalisations sont « d’excellents projets concrets, les élèves recommenceraient volontiers. C’est un travail qui sort de l’ordinaire. Les élèves sont motivés et travaillent plus volontiers. De plus, c’est un aperçu du type de commande qu’ils pourraient recevoir dans l’industrie d’ici quelques années. »